Christophe Blanc

Les personnages de Christophe blanc sont là, face à nous, figures intrigantes, faites d'une sombre matière, dense et poisseuse qui pourtant ne gêne en rien leur hiératique présence.

Sur des assises épuisées ils semblent installés, silencieux, comme au spectacle, leur regard posé sur nous qui les observons. D'autres en "chœur" nous font face, bouches ouvertes. Pour un chant ou pour un cri?

Grisailles d'humanité s'échappant de la décomposition environnante,

d'un décor fait de bruns, de terres, de couleurs que le temps délave, de noirceur ponctuée de blafardes lueurs.

Et soudain, de cette confrontation forcée, émerge une certitude : nous sommes, dans cette scénographie aux qualités picturales indéniables, au dessin maîtrisé, aux limites de la caricature,  à la fois spectateur et spectacle.  

Alors le "trac" nous saisi, émotion et vertige. En nous interpellant dans notre humanité, quel que soit notre âge et le temps de notre parcours, Christophe Blanc nous questionne sur les forces qui nous restent encore pour résister à l'attraction de ses envoûtants fauteuils ou de ses conviviales célébrations.    

Piero Cavalleri septembre 2017                                          VOIR LE SITE