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une esthétique douce, hors temps, contrastée, parfois épurée nous plonge dans un érotisme très humaniste, le contraire du voyeurisme auquel il se destine initialement. Il s’agit d’une poétisation, une esthétisation du réel, voire du trivial. Il n’est pas non plus question de censure. Un sexe peut apparaitre par endroit mais pour se fondre dans le géométrique, au profit de la composition. Le travail porte davantage sur le corps nu que sur l’érotisme car il se dévoile non accessoirisé. L’individu reste au centre. Ce regard désirant porté sur la femme apparaît dans une enveloppe de tendresse et de respect. Intimité, scènes révélées au sein de moments privilégiés par un jeu de focus sur des détails, Caradec va au plus proche, rentre dans le modèle, ou zoom à l’intérieur de la séquence. Il révèle la part caché entre deux actes ou inscrite en filigraneà l’intérieure d’une scène et s’amuse de mettre l’accent sur le non ostentatoire en un tel lieu ! Ce qui alimente une réflexion sur le sexe et l’orientation du regard pour réussir à y déceler de l’amour, deux personnes qui se rencontrent… au delà du débordement de la pulsion primaire. Le genre peut être extrêmement varié en fonction des pays ou des thématiques choisis et s’avèrent moins stéréotypé qu’il n’y semblerait au prime abord, dans sa dimension dégradante et objectale....La figure du féminin s’incarne par le flou, car la femme, de son propre aveu, a trait au trouble.
© 2018. Piero Cavalleri, Cathy Kerveillant